« Regards de Femmes » – Les cinéastes femmes qui ont occupé les marges
Les femmes ont longtemps été reléguées au second plan dans l’industrie cinématographique, vivant dans l’ombre d’une histoire du cinéma dominée par les hommes. Pourtant, leur rôle essentiel dans la construction de cet art, porté par des visions singulières et des voix authentiques pleines de vie, est indéniable. Ce sont les conteuses silencieuses derrière la caméra, façonnant des mondes que l’on ne pouvait voir et entendre qu’à travers leurs objectifs.
Prenons l’exemple d’Alice Guy-Blaché, pionnière qui introduisit la narration au cinéma à une époque où les films n’étaient guère plus que de brèves captations d’événements quotidiens. Elle réalisa son premier film, La Fée aux Choux, un court-métrage muet qui compte parmi les premières œuvres narratives. Malgré ses contributions révolutionnaires, elle – comme Louise Weber, Ida Lupino, Maya Deren, Germaine Dulac, Savitri, Atiyat El Abnoudy, NabeehaLotfy et tant d’autres – sombra dans l’oubli, effacée par l’Histoire.
Malgré leur créativité et leur sens de l’innovation, les obstacles auxquels ces femmes furent confrontées étaient immenses. Les réalisatrices devaient souvent faire face à un manque de financement, à la rareté des opportunités de production et aux difficultés de diffusion, les obligeant à lutter contre un système qui étouffait leur talent. Pourtant, ces obstacles ne les ont pas arrêtées ; elles ont transformé les marges en un espace d’inspiration, chargé d’expériences humaines profondes.
Dans ce combat, ces cinéastes ont su se frayer un chemin, nous offrant des récits remarquables, empreints de courage et de sincérité. Elles ont défié les contraintes que leur imposait l’industrie, choisissant la voie la plus difficile — celle de l’indépendance, de la distinction et de la préservation des voix féminines au cinéma.
Au festival « Regards de Femmes », nous célébrons ces femmes cinéastes qui ont refusé de rester en marge. Elles ont revendiqué ces marges et en ont fait leur territoire. Grâce à leur persévérance, leurs histoires se sont tissées dans la trame même du cinéma mondial, nous offrant des regards qui révèlent des dimensions de la vie que nous n’aurions peut-être jamais comprises sans les voir à travers leurs yeux.
Rendons hommage à ces femmes qui ont occupé les marges, à leurs films singuliers, et à leur capacité unique à transformer les franges en un centre vibrant, dynamique, empli de créativité et de vie.
Puissent Hazar, Amna, Leila, May, Salma, Hayat, Abeer, Iman, Houeida, Mariam, Taysir, Jamila, Marianne, Salma, Dalila, Basma, Aya, et toutes les invitées et réalisatrices du festival continuer d’occuper les marges avec grâce, beauté et puissance créatrice.
















MeilleurFilm:The last Cowboy – BasmaShereen (Egypt)
Meilleure représentation de la femme : NYA – ImeneAyadi (Algeria)
Espagne
También la lluvia (2010) – IcíarBollaín.
Mataharis (2007) – IcíarBollaín
15 años y un día (2013) – Gracia Querejeta
Palestine in their eyes
Children Without Childhood (1979) – Khadijah Habashneh
The Silent Protest: Jerusalem1929 (2019) – Mahasen Nasser-Eldin
Your father was born 100years old, and so was theNakba (2018) – RazanAlSalah
Mahdi Amel in Gaza (2024) – Mary JirmanusSaba
– L’intersection entre l’intelligence artificielle et la créativité cinématographique : Explorer les attentes, les inspirations et les inquiétudes
– Festivals de films de femmes et ateliers de formation : Autonomiser les cinéastes femmes et favoriser une communauté internationale
KhadijahHabeshneh
Chercheuse et cinéaste, militante pour les droits des femmes et les causes politiques.
Titulaire d’un master en psychologie clinique, elle a commencé sa carrière comme psychologue dans une clinique psychiatrique.
Elle a ensuite travaillé dans les domaines des médias et du cinéma, tout en exerçant comme chercheuse et consultante sur les questions liées aux femmes pour plusieurs organisations nationales et internationales.
Elle a également enseigné à l’Université Al Quds, où elle donnait des cours de psychologie et de relations de genre.
Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages et études portant sur les questions féminines et le cinéma.
Membre de nombreuses associations et centres sociaux et culturels engagés dans la promotion de la culture, des droits des femmes et des droits humains.
Également connue sous le nom de Khadijah Abu Ali.
HendaHaouala : Les Tunisiennes font leur Cinéma
Le cinéma est un moyen de réfléchir à la politique, aux conditions sociales et à l’expérience humaine ; il devient ainsi une porte d’entrée vers l’engagement et le plaidoyer.
Au milieu des tentatives d’éveil et de sensibilisation, des aspirations audacieuses et des périodes de latence, de nombreuses réalisatrices tunisiennes ont placé les femmes au cœur de leurs récits, marquant une période mouvementée, riche en questionnements autour d’enjeux personnels devenus politiques.
L’atelier reçoit des scénarios en cours d’écriture de réalisatrices, afin de les accompagner dans leur développement tout au long du festival et de leur offrir un soutien durant la phase de production.
La résidence se déroule sous la direction de Samia Amami, experte en scénario et consultante en écriture scénaristique, active depuis plusieurs années dans le domaine de l’accompagnement et du mentorat en écriture. Elle est la fondatrice du projet Writers Room Tunisia, qui vise à soutenir l’écriture créative pour le cinéma et la télévision.
Au cours de sa carrière, Samia a collaboré avec un large éventail de scénaristes et de réalisateurs, acquérant ainsi une solide expérience dans le développement de scénarios dramatiques et cinématographiques.
Aujourd’hui, elle compte parmi les scénaristes et dramaturges les plus en vue en Tunisie et a également contribué au rayonnement de la création dans le monde arabe.
Cet atelier s’adresse aux jeunes femmes et hommes de moins de trente ans. Les encadrants y initieront les participants à diverses techniques et compétences nécessaires à la réalisation d’un film d’une minute à l’aide d’un téléphone portable.
Dans ce cadre, les participants seront sélectionnés en fonction de leur intérêt et de leur motivation pour cette expérience.
L’atelier est supervisé par une équipe de formateurs et d’experts spécialisés dans la création cinématographique axée sur les questions de genre et utilisant les technologies mobiles.
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مكرر نهج كمال أتاتورك
الطابق الثالث 1001 تونس